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1 juin 2011

IMAGINE ( Lara Fabian)

Imagine un endroit
Un univers uni
Un jardin pour demain
Ou l'on parle d'aujourd'hui


Imagine un ébat
Qui durerait toujours
Et ça ne serait pas
Qu'une simple histoire d'un jour


Imagine qu'une voix
Ne soit pas celle qui pense
Mais plutôt un débat
Interdit de silence


Imagine qu'une idée
Jamais ne nous retienne
Qu'elle soit la nôtre ou non
Pourvu qu'elle nous enseigne


Imagine que le sang
S'échange pour la vie
Que la vie soit l'enfant
D'un ciel sans débris


Imagine que tu parles
Sans te priver des mots
Ils seront tes escales
Ils t'emmèneront plus haut


Imagine que l'amour
Soit le nouveau héro
Et que nos couleurs
S'exilent de nos drapeaux


Imagine qu'une image
Soit belle d'imperfection
Pas un hommage
A la contrefaçon


Imagine que de deux
Ne naisse que le meilleurs
Que l'un soit pour l'autre
Un cercle issu d'un coeur


Imagine qu'un galet
Soit le témoin errant
Que nous sommes bien passés
Que nous sommes bien vivants


Imagine si tu veux
Que rien ne changera
Je sais qu'on a fait au mieux
Le prochain lui, pourra


Imagine que la loi
Nous vienne d'une seule croyance
Qui ne rejette rien
Rien que nos intolérances


N'imagine plus rien
Pendant que toi et moi on parle
Je vois déjà nos mais
S'emparer d'une étoile


Merci à Lara Fabian pour ce merveilleux texte. Je le déclare hymne officiel d'Utopia.

Les Déclassés

Il est des phrases, des mots que j'entends et qui me font sortir de mes gonds:
"On paie beaucoup d'impôts à cause des chômeurs, ces paresseux ont tout!". Et j'en passe et des meilleurs...
A tout ceux qui pense comme ça voilà ce que je répond:
"Imaginez-vous, aujourd'hui vous avez un emploi, le confort, maison ou appartement dans un bon quartier et d'un seul coup pour X raisons (perte d'emploi, divorce, deuil, maladie, handicap...) tout s'écroule.
Au début, vous essaierez de lutter, si votre état de santé vous le permet, puis lentement, insidieusement, souvent sans en prendre conscience vous glissez encore et encore, de plus en plus profond, comme dans un puits sans fond. La faute à qui? Plusieurs pistes:
-Des formations ne débouchant sur rien.
-Des refus pour des motifs aussi bidons les uns que les autres: trop jeune, trop vieux (donc là je me dis qu'il vaudrait mieux abaisser encore plus l'âge de la retraite ça résoudrait le problème), pas assez ou trop de diplômes, manque d'expérience (celle là me fait rire car comment obtenir de l'expérience si on ne nous donne pas une chance), pas le bon physique ou la bonne nationalité (mais ça on ne le vous dira pas).
Ensuite, s'ajoute à tout ça les problèmes financiers, ceux qui vous font perdre le peu de bien que vous possédiez.
Et enfin, les amis qui vous quittent un par un et portent sur vous le même regard que notre société. Un peu comme si ce que vous vivez serait contagieux.
Pour toutes ces raisons vous finissez par vous repliez sur vous même. Vous n'avez rien fait de mal mais vous avez honte.
Puis, vôtre chez vous deviens une bulle, vous n'avez plus envie de croiser ces regards de dédain ou de fausse compassion.
Et vôtre fierté, vôtre orgueil, vôtre dignité, on vous prend tout et cela dès que vous vous décidez d'aller dans des associations caritatives (qui je le conçois sont d'utilité publique) afin de pouvoir continuer de nourrir vôtre famille.
Pourtant vous êtes le même qu'hier au fond de vous, la même personne, mais vous savez l'être humain est fait ainsi, il préfère rejeter que comprendre, classer dans une catégorie plutôt qu'aider.
Alors vous les accusateurs publics, vous les biens pensants, voici ma réponse:
"une épée de Damoclès pèsent au dessus de vos têtes. Demain vous grossirez peut-être les rangs des déclassés et délaissés de la société. Et là vous vivrez nos vies et ne nous envierez plus.
A tous, je dis qu'il est des choses qui vous coûtent plus chers en impôts, vous le savez mais préférez accuser les chômeurs, par manque de courage et facilité et pendant ce temps j'en connais qui se remplissent les poches mais ça c'est une autre histoire sur laquelle je médite et qui paraîtra prochainement".
Odette Van-Lancker